Fabrice Colin
Pouvez-vous nous rappeler brièvement votre parcours ? Le public vous connaît car vous avez reçu plusieurs Grands Prix de l’Imaginaire…
Je suis romancier pour les adultes et la jeunesse, scénariste de BD, journaliste à mes heures perdues (il y en a), j’écris parfois pour la radio... Ces Grands Prix de l’Imaginaire, obtenus dans les années 2000, relèvent un peu, je le crains, de l’histoire ancienne. Depuis, j’ai découvert le réel. Le présent. C’est tout aussi fascinant.
Comment passe-t-on de la BD pour adultes (vous avez dernièrement adapté Seul le silence de R. J. Ellory ) à Alice Présidente, une BD jeunesse ?
De la même façon, j’imagine, que l’on passe du roman pour adultes au roman pour la jeunesse. Deux personnages cohabitent en moi : un sale gamin atemporel, et un adulte prétendument responsable. Je vous laisse deviner qui a pris les commandes pour Alice Présidente.
Alice Présidente, une nouvelle candidate pour 2022 ?
C’est notre projet. L’histoire récente de la démocratie (Donald Trump, Jair Bolsonaro) a montré que tout était possible, y compris le pire. Alice, au moins, est foncièrement bienveillante. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
Gérald Guerlais
Quelles ont été vos inspirations pour créer un univers comme celui d’Alice Présidente ?
J’ai une fille de 14 ans dont les attitudes m’inspirent toujours beaucoup. Les autres inspirations, plus ou moins évidentes, sont les séries des Simpson et Profession : critique (une série animée du milieu des années 90).
Comment s’est passée la collaboration avec Fabrice Colin ?
Fabrice et moi nous connaissons depuis une dizaine d’années et avons déjà collaboré sur d’autres séries et des livres illustrés chez d’autres éditeurs auparavant. Être si familiers nous permet d’aller rapidement à l’essentiel. Nous mettons également à profit une culture satirique commune dans ce projet. Sa fille (Alice) est légèrement plus âgée que la mienne, et nous échangeons depuis longtemps sur leurs vies et les commentaires qu’elles nous inspirent.