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Interview d'Yves Grevet (Meto)

  

Avez-vous toujours imaginé votre univers littéraire transposable sur un autre média, en images ?

Yves Grevet : Le roman Méto est très visuel et j'ai tout de suite imaginé qu'il pourrait être transposé en BD. C'était pour moi une évidence.

Quel effet cela vous fait de le voir, aujourd'hui, en bande dessinée ?

Yves Grevet : Cela me fait plaisir parce que je redécouvre les personnages et les situations que j'ai inventés mais sous un jour nouveau. Dans le livre, les décors sont à peine décrits et leur interprétation par le dessinateur est très spectaculaire – mieux que dans ma tête !

Dans quelle mesure pensez-vous que littérature et bande dessinée peuvent cohabiter chez les jeunes ?

Yves Grevet : Je crois que ceux qui découvriront Méto en bande dessinée auront peut-être envie de se plonger dans la totalité de l'oeuvre qui fait plus de 800 pages. Cela peut constituer une bonne porte d'entrée dans cet univers. Les lecteurs de mes romans, à qui j'en ai parlé, sont très attirés par l'idée de confronter leur vision de l'oeuvre à celle de l'adaptation en bande dessinée. C'est aussi une manière pour eux de retourner, par un autre chemin, dans une ambiance et une intrigue qu'ils ont appréciés.

Êtes-vous, vous-même, lecteur de bande dessinée ? Si oui, quelles sont les lectures dont vous vous revendiquez, ou qui ont pu inspirer Méto ?

Yves Grevet : Je lis un peu de bande dessinée mais je ne me considère pas du tout comme un spécialiste. Je suis retombé dernièrement sur une BD de Boucq et Charyn, Bouche du diable, dont l'atmosphère violente m'avait beaucoup marqué dans les années 1990. Un peu plus tôt, j'avais aussi été passionné par Les Phalanges de l'ordre noir et Partie de chasse de Bilal et Christin. On peut, je crois, trouver des influences de ces trois livres en particulier sur l'atmosphère qui règne dans Méto.