Interview de Sora Daichi | STUNTS: The 9th Ghost

Découvrez le manga STUNTS: The 9th Ghost, à travers une interview exclusive de son auteur ! 

L'INTERVIEW DE SORA DAICHI

> Pourquoi avoir choisi les États-Unis comme décor de votre manga ? L’histoire de STUNTS: The 9th Ghost se déroule à NY, connaissiez-vous bien la ville avant de commencer à écrire votre manga ?
Sora Daichi : Au départ, je souhaitais faire un manga sur le milieu du théâtre et j’ai donc pensé transposer l’histoire aux États-Unis, à New York, en particulier à Broadway qui est particulièrement célèbre. Et il se trouve que j’ai toujours aimé le cinéma, comme récemment « Joker » ou d’autres films qui se passent dans le Bronx. C’est pourquoi j’ai fini par choisir New York comme décor.  

>> STUNTS: The 9th Ghost mélange les codes d’un thriller policier avec ceux du fantastique. Comment trouver le bon équilibre entre ces deux genres pour garder le lecteur en haleine ? 
SD : Je me disais que si l’on gardait un ton sérieux sur l’ensemble de l’histoire, cela pourrait être fatiguant psychologiquement pour les lecteurs. C’est pourquoi il me semblait intéressant d’insérer quelques passages plus légers qui permettent de se détendre par rapport à l’ambiance pesante de l’histoire. Puis comme il s’agit d’un manga, il y a évidemment une part de fiction très importante. 

>>> Avez-vous des œuvres audiovisuelles, littéraires, fictives ou non, qui vous ont inspirée pour créer votre manga ?
SD : J’aime beaucoup le cinéma de David Fincher, de Christopher Nolan et de Guillermo del Toro, mais aussi « 24 heures chrono », même si je n’ai pas vu toutes les saisons, et les séries produites par la BBC anglaise. Je ne joue pas vraiment aux jeux vidéo, donc je ne peux pas vraiment répondre sur ce sujet. Mais voici globalement la liste des médias qui m’ont influencé sur ce manga. 

>>>> Comment vous êtes-vous documentée sur la partie police criminelle ? Avez-vous rencontré des professionnels ou spécialistes ? 
SD : Je n’ai pas été interviewer de policiers mais j’ai consulté beaucoup de documentations sur les sujets que je souhaitais aborder. Pour certains éléments comme les formulaires de recrutement, j’ai regardé sur le site officiel de la police de New York mais comme je ne trouvais pas tout, j’ai hésité à les appeler directement pour demander des informations (rires). J’ai en tout cas dessiné tout en continuant à me renseigner le mieux possible. 

>>>>> Vous avez créé un duo de personnages qui fonctionnent extrêmement bien dans le genre policier : le jeune chien fou intrépide d’un côté et le partenaire calme, raisonné qui cache aussi un sombre passé. Comment avez vos créé cette association de personnages ? 
SD : J’étais partie de l’idée de faire un buddy manga, c’est-à-dire une combinaison entre deux personnages qui ont des caractères différents et des personnalités qui tranchent l’une avec l’autre. Je trouvais intéressant qu’il y ait cet écart de perceptions, et que le personnage principal soit Nippo-Américain alors que son binôme est Anglais. C’est une association qui donne un bon effet à l’histoire, c’est donc pour ça que j’ai créé ces deux personnages.  

>>>>>> Comment avez-vous travaillé avec votre éditeur sur cette série ? Avez-vous discuté ensemble des limites à poser sur la violence par exemple ? 
SD : Mon éditeur m’aide effectivement à jauger. Il joue un rôle de frein ou d’accélérateur selon les cas, savoir ce qu’il faut cacher ou ce qu’il faut bien montrer, s’il faut mettre moins ou plus de détails. On doit garder en tête que certains lecteurs lisent en numérique, sur leurs portables, donc il faut que cela reste bien lisible. Mon éditeur vérifie tout cela, ce qui m’est très bénéfique.

>>>>>>> Il y a des scènes relativement violentes dans ce manga, mais en parallèle des personnages extrêmement beaux. Quelle était votre intention ? 
SD : C’est vrai que j’aime beaucoup voir et dessiner de beaux personnages (rires). Mais étrangement, j’aime aussi beaucoup dessiner les personnages secondaires comme des hommes plus âgés. Le fait qu’il y ait une cohabitation entre certaines scènes malaisantes et des éléments plus esthétiques, c’est parce que je ne souhaitais pas que mon manga entre dans une catégorie d’œuvres où il n’y a que des choses horribles à voir, mais aussi des choses raffinées, et graphiquement belles.  

>>>>>>>> Avez-vous un message à transmettre aux lecteurs français pour leur donner envie de lire STUNTS: The 9th Ghost ?
Sora Daichi : Bonjour à toutes à et à tous, je suis Daichi Sora. Je suis mangaka et j’ai écrit une histoire qui se passe aux États-Unis et qui vous rappellera peut-être certaines séries policières américaines. J’espère que les amateurs de thrillers trouveront du plaisir à lire mon manga et j’invite aussi ceux qui aiment les films avec un duo d’enquêteurs un peu atypique à découvrir mon histoire. J’espère que vous lui réserverez un bon accueil ! 

Merci à Sora Daichi d'avoir répondu à toutes nos questions !
Retrouvrez l'interview en vidéo avec un speed drawing à la fin :

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STUNTS: THE 9TH GHOST - L'HISTOIRE

James Martin, admirateur du NYPD, arrive à New York pour intégrer l’académie de police. Après huit ans de séparation, il tombe par hasard sur son frère, Jack, devenu procureur. Mais ces retrouvailles vont le mener à être impliqué dans les terribles « ghost affairs »… Riche en adrénaline et en suspense, STUNTS: The 9th Ghost est un manga policier mêlant liens entre deux frères, assassin en cavale et meurtres en série. Au Japon, la série s'est attirée les faveurs de son lectorat grâce à son traitement proche du thriller et ses enquêtes surnaturelles. Organisations en marge des lois, faux-semblants, injustices saisissantes…
Le polar noir a sa nouvelle étoile et elle a pour nom STUNTS: the 9th Ghost ! Une série en 3 tomes, à paraître sur l'année 2024.

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