Pour le lancement du tome 1 de Promenons-nous dans l'espace le 17 septembre prochain en France, nous vous proposons de découvrir la série à travers la retranscription de l'interview de son autrice, Inuhiko Doronoda, réalisée l'année dernière au moment du Prix Manga Taishô 2024.
★ L'INTERVIEW D'INUHIKO DORONODA ★
> Félicitations pour la sortie du tome 2 (À ce jour, la série compte 4 tomes en cours au Japon) et pour le Prix Manga Taishô 2024. Tout d’abord, pouvez-vous nous dire ce qui vous a inspiré pour créer le manga Promenons-nous dans l’espace ?
Inuhiko Doronoda : Mon point de départ était l’envie de lire un manga qui permet de suivre le quotidien d’un personnage comme Uno.
> Comment sont nés les personnages du manga, Uno et Kobayashi ?
ID : Le personnage d’Uno a été créé en premier, donc j’ai modelé Kobayashi en opposition à lui. Je voulais qu’il soit le genre de garçon qui donne l’impression de ne pas avoir de problème, celui dont on pense qu'"il se débrouillera tout seul sans qu’on ait besoin de l’aider". Pour Kobayashi, mon objectif était de créer un adolescent avec qui je serais personnellement nerveuse à l’idée de parler, d’où son apparence légèrement tape-à-l’œil.
> À quoi prêtez-vous attention, ou à quoi accordez-vous de la valeur lorsque vous travaillez sur cette série ?
ID : Je fais attention à ne pas rendre mes personnages caricaturaux.
Afin de donner de la profondeur au récit, il faut se prêter à l’exercice difficile d’insuffler la juste dose de personnalité à ses protagonistes (je ne pense pas être parfaite dans ce domaine), mais c’est une chose que je garde en tête ! L’important pour moi est de ne pas en faire des génies. J’ai l’impression que les personnages atypiques sont souvent décrits comme ayant des talents exceptionnels, et ce n’est pas la façon dont je souhaite représenter mes personnages. J’aime dessiner des personnes qui pourraient se trouver dans la classe d’à côté.
> Y a-t-il une scène du manga que vous appréciez particulièrement ou à laquelle vous vous sentez particulièrement attachée ? Pourquoi ?
ID : J’avais vraiment envie de dessiner la page 43 du tome 1, quand Uno déclare « Mais je rêve de pouvoir un jour arpenter l’espace ! », et la page 58, quand Kobayashi se dit « Même Uno, lui, il a appris à surmonter tout ça ! C’est pas le moment de chialer ! ». Je voulais montrer que ces deux personnages ont leurs propres espoirs, mais aussi leur fierté.
Aussi, la scène de Kobayashi : « Je me fous des apparences… » Je l’ai dessinée en me disant « pour arriver à un résultat, je peux m’imposer quelques efforts pour l’atteindre un de ces jours » et peu importe si on a l’air nul durant le processus. Je n’ai pas l’intention de forcer qui que ce soit à fournir des efforts, mais à ceux qui pensent que travailler dur est un peu ringard, je souhaite leur dire qu’au contraire, c’est vraiment cool !
> Vous devez vraiment être occupée avec votre sérialisation, mais pouvez-vous nous dire ce qui vous apaise ou ce que vous aimeriez essayer à l’avenir ?
ID : Dès que je croise un chien en promenade, cela me détend et me donne de l’énergie ! La prochaine chose que j’aimerais essayer, c’est faire de l’exercice… (chaque fois que je vois un médecin, il me répète de me mettre au sport).
> Pour finir, avez-vous un message à transmettre à vos lecteurs ?
ID : Merci beaucoup de lire Promenons-nous dans l’espace ! Même sans changer le monde de manière majeure, ni accomplir quelque chose de grand, la vie peut être difficile. Je vais faire de mon mieux pour raconter le quotidien de mes personnages le plus justement possible !
L'HISTOIRE : En difficulté scolaire depuis des années, Yamato Kobayashi se donne des airs de mauvais garçon et enchaîne les petits boulots en dehors des heures de cours, sans jamais tenir sur la durée. Jusqu’au jour où Keisuke Uno est transféré dans sa classe… Pris de panique lorsqu’on lui parle avec trop d’insistance, incapable de faire plusieurs choses à la fois, ce lycéen pas comme les autres peine à gérer les aspects les plus "normaux" de la vie quotidienne, il s’accroche grâce à une multitude d’astuces qui lui permettent d’avancer. Kobayashi, qui se reconnaît en Uno, tente alors de suivre son exemple… pour essayer d'avancer avec ses propres difficultés.
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