Interview de Victor Dixen pour Phobos

Interview de Victor Dixen pour Phobos

Saga romanesque couronnée de prix et traduite dans plusieurs langues dont l’anglais, Phobos est un thriller de science-fiction haletant. Cette épopée immersive allie romance spatiale et course pour la survie, tout en offrant une satire piquante de la société du spectacle. 

Victor Dixen, romancier lauréat de deux Grand Prix de l’Imaginaire , revient dans cette interview sur la création de Phobos et son adaptation en bande dessinée.

D’où vient l’inspiration de cette histoire ? 

Phobos est né de deux sources d’inspiration.

La première source, c’est la fascination que je nourris depuis l’enfance pour la conquête spatiale. De nos jours, grâce aux avancées technologiques, la planète Mars est à portée de main. La Nasa prévoit ainsi d’envoyer des humains en orbite autour de Mars dès les années 2030. Des entrepreneurs privés ambitionnent d’aller encore plus vite – par exemple Elon Musk, qui a récemment dévoilé les plans de mission martienne de sa société SpaceX.
Or, la technologie que nous maîtrisons aujourd’hui nous permet d’atterrir sur le sol de la planète rouge, mais pas d’en revenir. Il y a dans ce constat une tension, une promesse d’histoire qui a fait décoller mon imagination : c’est un rêve en aller simple, sans espoir de retour… 

La deuxième source d’inspiration, c’est la fascination que nourrit notre société pour les images. Les écrans règnent autour de nous, omniprésents, pour le meilleur et pour le pire. D’un côté ils nous mettent en contact avec le monde entier et sont un territoire de créativité illimité, passionnant ; de l’autre ils nous cernent, nous enferment, nous somment de réagir dans l’instant au détriment parfois de la réflexion. Aussi est-il beaucoup question d’image dans Phobos : image de soi, image des autres, faux-semblants, manipulation des apparences. Avec mon héroïne Léonor, je me suis demandé si on pouvait se libérer des écrans, ou en retrouver la maîtrise, en allant jusqu’au fond de l’espace.

L’intrigue a surgi de la rencontre de ces deux thèmes. J’ai voulu raconter une histoire qui mêle à la fois l’excitation de la conquête spatiale et les rouages de la machine médiatique, en essayant de pousser aussi loin que possible chacun de ces deux fronts. Grâce aux passagers du Cupido, j’espère que le lecteur peut rêver à ces formidables promesses de l’espace, qui me font rêver moi aussi. À travers le personnage de Serena McBee, j’invite ce même lecteur à réfléchir à l’envers des cartes, aux luttes d’image et de pouvoir qui traversent notre société.
Quant aux pionniers eux-mêmes… j’ai choisi leurs douze nationalités parmi les nations les plus engagées dans la conquête spatiale. Le reste – leurs personnalités, leurs secrets, leurs motivations pour aller sur Mars – s’est dessiné ensuite.

          

Phobos est une série de romans à grand succès multirécompensée. Pourquoi maintenant se tourner vers la BD pour l’adapter ? 

Parce que l’image est un thème central de Phobos, j’ai décidé d’écrire les romans comme des scripts de cinéma, découpés non pas en chapitres mais en séquences, où alternent les focales : champ, contrechamp, hors champ. Le lecteur de Phobos est à la fois équipier de la mission spatiale aux côtés de Léonor, et spectateur de la chaîne Genesis qui retransmet cette mission. En faisant des « cuts » soudains dans le flux d’images, j’essaye de mettre en évidence le pouvoir qu’elles exercent sur nous.

De ce fait, j’ai été très enthousiaste quand l’opportunité d’adapter Phobos en bande dessinée s’est présentée. La BD est un média visuel, et une planche ressemble énormément à un storyboard de film. Ainsi, cette adaptation me semble aller encore plus loin que les romans dans la mise en scène des images, pour montrer leur face lumineuse et leur revers souvent plus sombre (au sens propre, car ce sont les choix coloriels que nous avons faits entre les séquences filmées – éclatantes – et celle du bunker où a lieu le montage – ténébreuses).

Un autre avantage indéniable de la BD, c’est l’aisance pour représenter la technologie. Plutôt que de longs paragraphes de description technique, il suffit d’un dessin bien exécuté pour faire comprendre la technologie de l’exploration spatiale, même complexe. Le réalisme de cette histoire était très important à mes yeux lors de l’écriture des romans, pour lesquels je me suis beaucoup documenté. Je voulais que cet aspect soit retranscrit dans la BD. Eduardo, le dessinateur, a poussé le souci de réalisme jusqu’à créer des modélisations 3D interactives du vaisseau, dans le cadre de ses travaux préparatoires : cela se voit dans les planches, on a vraiment l’impression d’être à bord. Les images apportent aussi un surplus d’émerveillement par rapport aux romans : la représentation du cosmos étoilé fait aussitôt décoller l’imagination ! En la matière, les magnifiques couleurs de Chiara, la coloriste, sont une invitation au voyage.

 

Dans le monde de Phobos, le mythique site de Cap Canaveral sert dorénavant de base de lancement à une émission de téléréalité dans l’espace. Avez-vous construit votre propos en cherchant à décrire une évolution probable de notre société ? 

Probable, je ne sais pas ; possible, certainement.

Jamais, depuis que l’être humain a marché sur la Lune, la conquête spatiale n’a été si actuelle. Contraste étonnant entre l’horizon bloqué de la Terre et l’horizon infini de l’espace ! C’est comme si notre planète mondialisée semblait soudain trop étroite et étouffante à un nombre croissant de Terriens – et surtout, aux plus jeunes d’entre nous.

Chaque semaine ou presque, les sondes envoyées aux quatre coins du système solaire et au-delà nous apportent de nouvelles données qui enrichissent nos connaissances, de nouvelles images qui enflamment nos imaginations. Une course s’est engagée sous nos yeux. La course à l’espace. La course à l’avenir. Elle est ouverte à tous – aux nations à l’affût de projets fédérateurs, ou juste de conquêtes ; aux entreprises avides d’exploits qui les transcendent, ou juste de profits ; aux rêveurs, tout simplement, pour qui une fenêtre donnant sur un carré de ciel étoilé sera toujours un irrésistible appel vers l’ailleurs.

C’est à eux que je dédie Phobos. Aux rêveurs. Aux explorateurs. À ceux qui ont soif d’avenir. Aux adolescents, aux jeunes adultes et aux idéalistes de tous les âges qui ne se satisfont pas de l’ici et maintenant que les générations précédentes leur ont laissé en héritage. Ce sont eux qui défricheront nos nouveaux mondes. C’est à travers eux que s’écrira le destin de notre espèce.

Phobos est une histoire de science-fiction, mais pas au sens où elle peindrait un lointain possible. C’est une fiction de notre temps, qui s’appuie sur la science de notre époque ; c’est une invitation à faire, dès aujourd’hui, un voyage qui aura lieu de notre vivant.

À travers ce jeu de séduction en apesanteur, vous questionnez notre relation à l’autre et à nous-même dans un contexte d’ultra-modernité. Cette piste de réflexion a-t-elle motivé l’écriture de Phobos ?  

C’est l’une des nombreuses contradictions de la technologie : elle nous éloigne en même temps qu’elle nous rapproche. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les écrans. En théorie, il n’a jamais été aussi facile de rencontrer l’autre : réseaux sociaux et applications de rencontre foisonnent. Mais en même temps, le nombre de célibataires est en plein boom et les relations sont souvent éphémères.

J’ai voulu prendre le contrepied de ce que j’observais, en inventant un jeu de speed-dating censé déboucher sur un engagement total : choisir son partenaire de vie pour toujours. Car une fois sur Mars, il n’y a plus d’alternative.

Une des questions que j’ai aussi voulu explorer, c’est comment continuer à cultiver l’intime dans une société – la nôtre, celle de l’image – où l’on est sommé de tout montrer, tout le temps. Est-ce qu’une histoire d’amour authentique peut naître lorsqu’on est scruté par des dizaines de caméras et des milliards de spectateurs ? Léonor, mon héroïne, est persuadée que non lorsqu’elle elle embarque. Elle a signé pour la gloire, pas pour l’amour. Mais les événements vont chambouler ses convictions. Car c’est cela, peut-être, la vertu et le danger de l’amour : il impose sa propre règle et fait tout voler en éclat.

Cette histoire de jeunes adultes assoiffés d’aventures qui se font manipuler par une grande entreprise… Est-ce une manière pour vous d’exprimer un regard critique sur notre société et ses dérives ? 

Lorsque je me lance dans l’écriture d’une histoire de science-fiction, je l’aborde avec des questions davantage que des réponses ou un regard préconçu. C’est en cours de création de l’œuvre que mon regard critique se forme.

Je fais le constat que le changement s’accélère plus que jamais dans l’Histoire, notamment du fait du développement technologique. Pour la première fois dans l’évolution de la vie, une espèce – la nôtre, Homo sapiens – a le pouvoir de changer non seulement la planète qui l’a vue naître, mais aussi de se changer elle-même.

Je suis convaincu que les auteurs et autrices, notamment de science-fiction, ont un rôle à jouer en la matière : produire des visions du futur pour que les lecteurs s’approprient ces sujets. A commencer par la nouvelle génération, les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui, qui seront aux premières loges des changements à venir.

La mondialisation de l’image – et les dérives qu’elle implique – constitue un thème central de Phobos, on en a parlé.

J’aborde aussi dans cette histoire un deuxième bouleversement majeur de notre siècle : le changement climatique. En explorant une autre planète à travers l’écriture, j’ai été renvoyé à la nôtre. Un témoignage revient dans la bouche de tous les astronautes : c’est en voyant la Terre depuis l’espace, disent-ils, qu’on prend violemment conscience de sa fragilité. Mes personnages, au cours de la saga, vont faire le même constat. Aussitôt se pose la question de notre responsabilité existentielle envers l’environnement qui nous a vus naître – cette responsabilité se heurte à la recherche de profit sans limite d’un système capitaliste non régulé, dont Atlas Capital est l’incarnation.


Le vide spatial sert de support à de nombreuses œuvres à grand succès allant de 2001, L’Odyssée de l’Espace à Interstellar en passant par Planètes. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce décor ? En tant que romancier, vous a-t-il permis d’explorer de nouvelles pistes narratives ?  

L’espace, pour nous autres êtres humains, est un paradoxe :  c’est à la fois un infini qui nous fait rêver, et un endroit où l’on ne peut survivre que dans des lieux archi-confinés. Une image illustre bien cela : celle des astronautes de la Station Spatiale Internationale, vivant dans de minuscules habitacles, tout en contemplant le cosmos à travers un hublot.

J’ai essayé de rendre ce paradoxe sensible dans les romans, et plus encore dans l’adaptation BD. C’est mon parti pris narratif.

Ici sur Terre, depuis le début de la pandémie, nous affrontons un autre type de confinement. Il se trouve qu’Eduardo et moi travaillions sur la BD pendant cette période, ce qui nous a permis de nous plonger encore plus dans la peau des personnages. 

Dans Phobos, douze jeunes astronautes sont confinés pendant cinq mois à bord d’un vaisseau exigu pour réaliser la première émission humaine sur Mars, qui s’avère aussi être la plus grande émission de téléréalité de tous les temps. Je me suis documenté sur la réalité de la vie des astronautes confinés dans la Station Spatiale Internationale : exercice obligatoire pour préserver la masse musculaire, recyclage de l’urine en eau potable, etc. J’ai aussi enquêté sur les problèmes psychologiques et relationnels surgissant chez les participants aux émissions de téléréalité en milieu confiné, type Big Brother.

Comme nous au cours de l’étrange année qui vient de s’écouler, les héros de Phobos doivent trouver des moyens de surmonter l’ennui, l’angoisse et les conflits d’égo qui apparaissent souvent en situation de huis clos. Quelque part, ce sont des défis que nous avons tous dû relever : ces derniers mois nos appartements se sont transformés en capsules spatiales !

Au-delà du confinement intrinsèquement lié à l’exploration spatiale, il y a bien sûr le formidable appel de l’ailleurs. Dans les prochains tomes de la BD, nous nous attacherons à rendre l’environnement de Mars le plus sensible possible pour les lecteurs, avec toujours cette obsession de réalisme et d’immersion. Nous allons recréer Mars : ses couleurs, ses textures, sa gravité si différente de la nôtre.

 

Vous parvenez à apporter un plaisant vent de fraicheur au récit spatial, cependant, n’aviez-vous pas peur de vous investir dans un genre où beaucoup de choses ont déjà été faites et dites ? 

Phobos, c’est un cocktail.
Voici la recette que j’ai essayé de confectionner en écrivant cette histoire :
1/3 de science-fiction réaliste, qui pourrait arriver demain ;
1/3 de thriller haletant, sans retour en arrière possible ;
1/3 de romance poignante, envers et contre tout.

Je crois que c’est l’alliance de ces ingrédients qui fait l’originalité de cette histoire.

Comme je le soulignais, le réalisme de cette histoire est une composante primordiale pour moi. Aussi, j’ai été particulièrement heureux quand le roman a été sélectionné dans les recommandations de lecture d’Ariane Group, le leader européen des lanceurs spatiaux. 

Pour ce qui est du thriller, l’écriture sous forme de script avec alternance de focale a impulsé un rythme frénétique à mon récit. La latence de communication, augmentant à mesure que le vaisseau s’éloigne de la Terre, a rajouté un ressort dramatique supplémentaire. Sous les ors de la téléréalité, le programme Genesis devient vite une lutte acharnée pour la survie. Le format BD accentue encore la nervosité de ce découpage.

Enfin, la romance : c’est là que les personnages prennent toute leur dimension, c’est le pendant humain, intime et vibrant de cette mission archi-technologique. Une fois que je me mets à écrire, les personnages prennent leur autonomie. C’est particulièrement vrai pour l’aspect romantique de Phobos – ici, il ne s’agit pas du cerveau, mais du cœur ! J’avais bien sûr au préalable une idée des couples qui se formeraient à bord du vaisseau spatial, mais les prétendantes et les prétendants ont déjoué tous mes pronostics ; ils m’ont vraiment bluffé. Devant leurs choix, leurs coups de génies et leurs terribles erreurs, j’étais aussi accro qu’un spectateur de la chaîne Genesis – au final, je me suis énormément attaché à eux.

Quelles influences ont nourri la création de cette série ?

J’avais en tête de nombreuses références cinématographiques qui mettent en scène la confrontation de l’être humain avec le cosmos. Je pense en particulier à 2001, L’Odyssée de l’Espace, Gravity et Interstellar. Plus récemment, j’ai été subjugué par High Life et Ad Astra des œuvres qui mettent en abyme l’infini de l’espace et l’infini du mystère de la nature humaine. En termes de série TV, j’ai été marqué par le souci de réalisme apporté à The Expanse.

Je me suis beaucoup documenté sur le site de la Nasa et j’ai lu un certain nombre d’essais sur les conditions pratiques de la colonisation martienne. Parmi mes lectures préparatoires, je recommande en particulier les très distrayants essais Packing for Mars de Mary Roach et How to Live on Mars de Robert Zubrin.

Enfin, pour les inspirations graphiques, il faut que je parle de ce coup de cœur BD que j’ai eu à l’adolescence pour la série Valérian, qui m’a donné pour toujours le goût de l’espace ! Les magnifiques planches de Philippe Druillet (Lone Sloane) ont continué de nourrir cette rêverie cosmique. Plus récemment, j’ai dévoré la série Saga, qui comme Phobos utilise la science-fiction spatiale pour parler des questions et tensions qui traversent notre société   

Vous avez vécu dans de nombreux pays. Votre vie itinérante a-t-elle été une source d’inspiration pour Phobos

Je pense qu’un auteur se nourrit toujours de ce qu’il a vécu, ou de ce qu’il a lu – ce qui au fond est la même chose, car la lecture est une autre vie par procuration ! En ce qui me concerne, mes voyages et les différents pays où j’ai habité alimentent certainement mon inspiration.

Je crois que l’habitude de voyager avec mes parents m’a donné le goût des ailleurs. Depuis, je cultive ce goût à travers les différents pays où j’ai habité (Irlande, France, Singapour, Denver puis New York et Washington aux États-Unis), essayant de m’imprégner à chaque fois de l’endroit où je vis. Mais c’est aussi et surtout dans les livres que j’assouvis ce besoin d’évasion, depuis tout petit.

Je me suis servi de mon expérience américaine pour peindre la partie terrestre de Phobos, qui se déroule largement aux États-Unis. J’ai ainsi mis en scène des endroits que je connais bien : non seulement les villes où j’ai vécu, mais aussi Miami et le Midwest.

Je me suis enfin inspiré en partie de certains de mes amis pour plusieurs personnages, comme Fangfang la Singapourienne, Tao le Chinois et Safia l’Indienne.

En plus d’être l’une des deux lunes de Mars, Phobos est aussi l’incarnation de la peur panique dans la mythologie grecque. Est-ce un choix délibéré ?

Mars, le dieu de la guerre des Anciens, a en effet eu deux fils qui l’accompagnent sur les champs de bataille : Phobos, la peur, et Deimos, la terreur. Ce sont aussi les noms des deux lunes de la planète Mars.

Ce mot a donné le terme phobie dans notre langue : la crainte angoissante et injustifiée d'une situation, d'un objet ou d’une personne.

Phobos s’est vite imposé comme le titre pour mon histoire, car c’est un son qui claque ! Il est promesse de mystère, de danger.

Et il résonne très bien avec l’aspect thriller de cette épopée.

Au cours du voyage et une fois sur Mars, mes héros auront à affronter toutes les peurs.

  • La Claustrophobie – la peur des espaces confinés – comme par exemple à l’intérieur d’une minuscule fusée.
  • La Nyctophobie – la peur du noir – comme par exemple le noir infini de l’espace.
  • La Blemmophobie – la peur du regard des autres.
  • L’Autophobie – la peur de finir seul.
  • La Phobophobie – la peur d’avoir peur, tout simplement, surtout quand on sait que toute fuite est impossible.

Mais c’est justement en surmontant ses peurs qu’on parvient à grandir et à écrire son destin !

 


La presse en parle :

« Une excellente entrée en matière, sous forme de thriller, pour appréhender des enjeux technologiques réels auxquels doivent faire face les ingénieurs dans l’aérospatial et les astronautes. » 
Ariane Group, leader européen des lanceurs spatiaux

« Une palpitante épopée spatiale aux multiples rebondissements, avec de puissantes thématiques : le pouvoir des médias, l’ambition, la protection de l’environnement. » 
Lire

« Entre science-fiction, thriller et romance, Phobos est percutant et hautement addictif ! » 
Le Temps

« Une histoire en apesanteur qui évoque la destinée de l'homme lancé à la conquête d'autres mondes. Vous allez avoir du mal à vous séparer de ce livre qui vous mettra des étoiles plein les yeux ! » 
Science et Vie Junior

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09.06.2021