Par-delà le mythe, l’histoire du clan Kennedy
Le 22 novembre 1963, l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy endeuille l’Amérique et fige à jamais le sourire charismatique de son leader dans la mémoire collective. Le mythe est né et, avec lui, toutes les théories complotistes. Car malgré les nombreuses enquêtes et les documents déclassifiés, il est toujours impossible de savoir ce qu’il s’est réellement passé à Dallas ce jour-là. Pour comprendre ce qui a conduit à cette tragédie, il faut peut-être remonter aux sources du clan Kennedy, saisir ses zones d’ombre et son influence majeure sur l’Histoire des États-Unis. Il faut comprendre l’ambition démesurée du père, l’image du héros de guerre dont jouit le jeune JFK et les drames intimes. Car comment apprivoiser l’homme politique sans appréhender les origines familiales ? La « légende des Kennedy » débute dans les fermes irlandaises et se poursuit dans les quartiers malfamés de Boston. Il y a tout d’abord l’ascension du grand-père Patrick Kennedy ; celle, irrésistible et néanmoins trouble, du père, Joseph ; puis les ambitions politiques que ce dernier a reportées sur ses fils, et notamment son aîné Joe Jr., disparu trop tôt en mission en 1944, avant de se consacrer à la carrière de John. Et que dire des femmes de la famille, des sœurs et des épouses ? Comment embrasser la vie de Kathleen et sa mort accidentelle, comment accepter le destin brisé de Rosemary Kennedy, sans parler des frasques conjugales des hommes du clan ?
Les Kennedy restent une dynastie controversée qui détonne dans le paysage politique américain et n’a cessé de faire couler de l’encre avec plus de 40 000 livres dédiés à John F. Kennedy depuis sa disparition. Sans prétendre donner la clé d’une énigme, Philippe Pelaez et Bernard Khattou nous livrent un magnifique roman graphique en noir & blanc, basé sur une documentation exceptionnelle de plus de 500 pages qui remonte aux sources d’un traumatisme national et s’attache à expliquer « le pourquoi plutôt que le comment » pour une plongée sans précédent dans les affres de l’Histoire.