Tumpie - La Jeunesse tumultueuse de Josephine Baker
Le destin d’une fillette qui court pieds nus derrière ses rêves.
Née dans le Missouri en 1906, celle que l’on surnommait Tumpie grandit dans la misère. Élevée par une mère chanteuse dans une Amérique où la violence à l’encontre des Afro-Américains est omniprésente, rien ne prédestinait Freda Josephine McDonald, de son vrai nom, à conquérir le music-hall parisien dans les années 1920. Enfant, elle quitte l’école et travaille comme domestique dans des familles aisées pour subvenir aux besoins de la fratrie. Malgré les mauvais traitements, la fillette affiche un tempérament solaire et un large sourire qui semble venir à bout des épreuves de la vie. Avec une énergie débordante, elle improvise des spectacles et n’a qu’un seul rêve : devenir danseuse. Mariée une première fois à 13 ans et une seconde fois à 15 ans, elle se fait embaucher par la troupe des Dixie Steppers avant de les rejoindre en tournée à ses 16 ans. Mais en 1922, l’envie de conquérir Broadway la pousse à prendre une autre route, direction New York. La futur Joséphine Baker voit grand et n’a pas de mal à gravir les échelons ; elle irradie sur scène. Sa vie bascule quand Caroline Dudley repère son potentiel alors que Tumpie se produit au Plantation Club. C’est elle qui poussera la jeune femme âgée de 19 ans à prendre un nom de scène et qui lui offrira l’opportunité d’une vie : danser à Paris ! Contrairement aux États-Unis où la ségrégation raciale freine ses pas, les cabarets parisiens pourraient donner un rôle à Tumpie. Nous sommes en 1925 et une comédie musicale, avec musique afro, s’apprête à enflammer le théâtre des Champs-Élysées. Tumpie a fait place à Joséphine Baker et La Revue Nègre fera de cette dernière, une vedette ! Son charisme magnétique et son exotisme fascinent. Pour la fillette du Missouri qui marchait hier encore pieds nus, le chemin du succès la mènera à sillonner le monde.
Joséphine Baker éveille en nous l’image d’une jeune femme triomphante en pagne de bananes. Mais que savons-nous de l’enfance de cette artiste métisse du début du XXe siècle ? Après Audrey Hepburn, Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent l’histoire d’une fillette qui court pieds nus derrière ses rêves grâce à un récit authentique au dessin expressif et délicat. Ils nous invitent à découvrir le décor d’une enfance américaine et d’une jeunesse mouvementée. Marcher dans les pas de cette femme au grand cœur, c’est traverser les épreuves de la vie en dansant.
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