Interview de Tsutomu Nihei

Tsutomu Nihei

Architecte de formation, le mangaka Tsutomu Nihei est l'auteur d'une oeuvre riche et exigeante, où l'avenir de l'humanité devient un terrain d'expérimentation aussi bien esthétique que politique. Du nihilisme punk de BLAME! à la métaphysique de Knights of Sidonia en passant par la violence épurée de Aposimz, rencontre avec celui qui a fait du manga de science-fiction un art bien réel. 

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant que mangaka, ainsi que de vos influences ?

J'ai proposé un one-shot au magazine Afternoon et il a reçu un prix. A partir de là, j'ai fait mes débuts en tant qu'auteur professionnel avec la sérialisation de BLAME!. J'ai par la suite enchaîné les séries Abara, Biomega, Knights of Sidonia tout en continuant à dessiner des histoires courtes et à réaliser des illustrations. Je travaille maintenant sur Aposimz. 

Quasiment toutes mes oeuvres abordent des thématiques de SF. J'ai été influencé par toutes sortes d'oeuvres et de personnes, à commencer par Moebius. 

 

Votre nouvelle série, Aposimz la planète des marionnettes, est graphiquement différente de vos séries prédédentes. Que pouvez-vous nous dire sur l'évolution de votre style ?

Avant, je faisais une utilisation très généreuse des trames ou des aplats noirs, mais maintenant, je cherche à dessiner en ne m'exprimant que par le trait.

 

Où puisez-vous l'inspiration pour vos séries ? Reflètent-elles différents futurs que vous envisagez pour l'humanité ? 

Comme je vous l'ai dit plus haut, je suis influencé par toutes sortes de choses. Pas seulement des mangas, mais aussi des peintures, des films, des paysages que je vois dans la rue, ou encore ma vie quotidienne. Je pense que mes oeuvres reflètent mon amour des structures architecturales, ma fascination pour l'immortalité et ma passion pour le post-apocalyptique. J'ai un désir très fort de vivre le plus longtemps possible, de voir ce que nous réserve l'avenir et comment évoluera l'humanité. 

 

Comment avez-vous ressenti votre invitation au FIBD d'Angoulême ? Que pensez-vous du fait qu'une exposition soit organisée autour de votre travail ? 

C'est un très grand honneur. 

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