Le premier numéro de L’Alpe consacré à une personnalité phare de la culture alpine.
« Par nature, je suis un montagnard ». Alors qu’on a voulu faire de lui un romancier provençal, Jean Giono (Manosque, 1895-1970) est un « rêveur des montagnes ». Imaginée, transfigurée, la montagne habite nombre de ses œuvres, à l’instar de Colline, Le Chant du monde, Un roi sans divertissement, Le Déserteur. Ce numéro de L’Alpe s’attardera sur plusieurs régions alpines qui l’ont particulièrement inspiré : le Piémont dont son grand-père était originaire ; le Trièves, où il aimait se rendre l’été et où il se liera d’amitié avec la peintre Édith Berger ; le Valais où il suit le déserteur et peintre d’ex-voto Charles-Frédéric Brun; le col Bayard où il rêvait de bâtir un chalet, comme nous l’a raconté sa fille Sylvie Giono qui nous a reçus chez elle à Manosque. Parmi les pépites de ce numéro, le portfolio avec les lithographies flamboyantes de Pierre Ambrogiani, illustrant Le Haut Pays.
Au sommaire :
- Performeur ou démiurge ? Parcours d’une vie, parcours d’une œuvre.
- Allegretto ! Entretien avec Sylvie Giono, la deuxième fille de l’écrivain qui s’attache à transmettre les écrits et l’histoire de son père.
- Giono et Ramuz. Ces deux grands noms de la littérature se sont intéressés à la paysannerie. Pourquoi et de quelle manière ?
- La philosophie gionienne de la nature. Une écopoétique ?
- Le Haut Pays magnifié par la palette de couleurs de Pierre Ambrogiani. Portfolio.
- Un p’tit air de Piémont.
- Le Trièves ou l’histoire d’une amitié avec Édith Berger.
- Le « déserteur ». Si Giono en a fait un héros de roman, Charles-Frédéric Brun, peintre d’ex-voto dans les montagnes du Valais, aura eu une existence plus romanesque encore que toute fiction.
- Fééries lumineuses : tour d’horizon des arcs-en-ciel et des autres lumières diffractées qui irradient l’œuvre de Giono.
- « D’homme, j’étais devenu berger » : et si la lecture de Giono n’était pas étrangère à la reconversion de certains bergers ?